Eglise Saint Michel - Gerpinnes Tourisme
A la fin du XIème siècle, une petite église en pierres d’un aspect lourd et massif remplaça l’oratoire en bois qui avait été construit au VIIème siècle. Elle fut dédiée à saint Michel archange et servit d’église paroissiale, non seulement à Gerpinnes et à ses hameaux, mais encore aux communes voisines de Joncret, Acoz, Villers-Poterie, Gougnies, Sart-Eustache et Tarcienne. Cette situation se maintient sans changement notable jusqu’au bout du XIXème siècle. En 1142, les habitants de Gerpinnes qui s’étaient réfugiés dans l’église, y subirent un siège en règle de la part d’Elbes, avoué de Florennes. L’église fut investie, livrée aux flammes, ainsi que le village.
Elle fut reconstruite dans la seconde moitié du XIIème siècle en style roman ; il en reste la tour carrée, haute d’une vingtaine de mètres, les fonts baptismaux et une crypte.
Cette crypte qui était malheureusement inaccessible après les fouilles entreprises dans l’église et suite aux travaux de restauration, a été complètement dégagée et ouverte au culte.
Vers 1545, l’église fut détruite par un incendie et les archives de la Confrérie de Sainte Rolende périrent dans le désastre.
L’Eglise fut reconstruite en style ogival tertiaire. Le vaisseau se composait de quatre travées et d’un chœur avec crypte. (Le chœur devait se trouver à hauteur de la chaire de vérité actuelle).
Le côté nord a conservé ses anciennes fenêtres avec leurs fers carrés. Le côté sud a subi d’importantes réparations vers 1712.
En 1670, on bénit un nouvel autel en bois sculpté en l’honneur de Sainte Rolende. Le cadran de l’horloge fut placé en 1737.
En 1770, l’église fut agrandie de moitié avec élargissement de cette nouvelle partie et, chose curieuse, dans le style de la renaissance, alors fort à la mode.
L’ancien chœur, avec la crypte, fut supprimé. Plus tard, dans le but d’unifier tout l’édifice dans son aspect général, la dernière construction fut considérablement modifiée et mise, autant qu’on le put, en formes gothiques.
En 1766, la cloche Isabeau, appartenant à la communauté et aux paroissiens, fut fondue par les maîtres fondeurs Louis Simon, Joseph Simon et Claude Defôret. Les orgues proviennent des Dominicains de Namur ; elles ont été achetées 150 couronnes (la commune a payé 70 couronnes et Messieurs de Bruges 80 couronnes) ; elles furent placées en 1805 par le sieur Rifflart de Bouvignes.
Les fonts baptismaux, de style roman, en pierre de taille dite de « Tournai » sont particulièrement remarquables et remontent au XIIème siècle. Ils sont composés d’un gros fût de colonne cylindrique, cantonné de quatre colonnettes dégagées, avec bases moulées, supportant la cuve, celle-ci est surmontée de têtes naïvement sculptées. Il faut signaler que les 4 colonnettes étaient disparues. Pour cette œuvre de grande valeur, une réparation s’imposait, les colonnettes ont repris leur place. Des ornements variées, sur le pourtour extérieur, représentent arcades et palmettes romanes. Ces fonts baptismaux se trouvent au centre de l’Eglise.
On remarquera leur magnifique lutrin, offert par Emile Deglume, ferronier d’art à Gerpinnes.
Le mausolée de Sainte Rolende reconstruit après l’incendie de l’église en 1545, il s’élevait à quatre pieds du sol à l’endroit même où l’illustre vierge avait été inhumée, c’est-à-dire entre deux colonnes de la nef et contre son autel. C’était un dé de maçonnerie qui supportait une dalle tumulaire en marbre noir très brillant, sur laquelle était gravée l’image de la Sainte encadrée dans l’inscription suivante :
Sainte Rolende, fille du très grand Didier, roi de la Gaule.
Mes ossements reposent ici. Je guéris la rétention d’urine par la grâce de Dieu, la hernie, la cécité outre les autres maux. Implorez-moi, vous qui avec besoin de mon intercession. Ce mausolée de sainte Rolende, sorti d’un atelier mosan de la deuxième moitié du XVIème siècle, se trouve entre deux colonnes, juste au-dessus du sarcophage de la Sainte alors enterrée dans la crypte. Les colonnettes d’angle sont caractéristiques.
Lundi | De 9h à 10h |