Château d'Acoz - Gerpinnes Tourisme

Château d’Acoz



Moyen de contact


Le château est un édifice en pierre calcaire sous toitures d’ardoises remontant à la fin du 16ème – début 17ème siècle. Il se situe au milieu d’un parc composé de jardins, d’étangs, de bois et de collines.

La terre d’Acoz est mentionnée dès le XIIème siècle comme dépendance de l’abbaye de Floreffe. C’est vraisemblablement entre la seconde moitié du XVème et le début du XVIIème que date la construction de la place forte, possession de la famille de Marotte.

En 1759, le château est cédé à la famille d’Udekem. Cette famille était une très ancienne famille du Brabant connue depuis le 12ème siècle. Le château d’Acoz a été occupé successivement par les familles de Marotte en 1543 et de Quiévrain en 1727. Jean Marotte a pu être investigateur de certains travaux de réfection ou d’embellissement, comme ceux du pont-levis. Son descendant Jean-Michel, vicomte de Quiévrain réalise des aménagements comme la chapelle datant de 1744. Il lèguera son bien à la famille d’Udekem en 1759, puisqu’il décède sans héritier. C’est Catherine d’Udekem qui en hérite et à sa mort, son neveu Jacques héritera de la seigneurie d’Acoz et de Villers-Poterie. 

  • Blason de la famille d’Udekeme d’Acoz.

Description héraldique : « De sable, à trois maillets penchés d’or. L’écu sommé d’une couronne d’or à neuf perles posées sur le cercle, et supporté par deux lions regardant d’or armés et lampassés de gueules, tenant chacun une vouge d’argent emmanchée d’or. Le tout placé sous un pavillon de gueules, bordée d’hermine et doublé de sinople, surmonté d’un buste de vieillard, coiffé d’un bonnet de gueules, rebrassé de trois pointes d’hermine, le buste hissant du pavillon. »

Explication : L’écusson est noir avec trois maillets penchés jaune doré. Les maillets sont des outils qui pourraient être ceux d’un charpentier, d’un tonnelier, ou même d’un petit entrepreneur. Au-dessus de l’écu, se trouve une couronne dorée, cela signifie que la famille est noble, sur la couronne, on trouve neuf perles qui étaient attribuées au Comte. Deux lions dorés supportent l’écu en regardant vers l’extérieur et passent une langue rouge. Ils portent une vouge, c’est-à-dire une sorte d’épieu qui servait pour la chasse. Les armoiries sont entourées d’une espèce de draperie rouge, le bord est argenté moucheté de noir, et la doublure est verte. Au-dessus du pavillon se trouve le buste d’un vieillard coiffé d’un bonnet rouge, avec un bord formé de trois pointes, argenté moucheté de noir. Ce buste sort du pavillon. Depuis 1891, on lui a ajouté une devise : « Bello et jure senesco ». Cela voudrait dire en français moderne : « Je vieillis dans la guerre et le droit ». (source : Amaury d’Udekem d’Acoz)

Ce blason est devenu celui de Villers-Poterie depuis 1962. Acoz et Villers-Poterie faisaient partie de la même seigneurie dont Jacques d’Udekem a été le dernier seigneur. Or, Villers-Poterie n’avait pas de blason. Alors, le secrétaire communal de l’époque a demandé à la famille d’Udekem d’Acoz s’il ne pouvait pas utiliser leur blason ce que la famille accepta. Lors de recherches dans les anciens documents du village, on avait retrouvé une enveloppe cachetée du sceau de cette famille.

  • Le monument de la famille d’Udekem d’Acoz à Acoz

En 1976, lors de la fusion des communes, les anciens villages craignaient que leur nom soit oublié au profit du nom de l’entité. C’est dans ce contexte qu’on demanda à la famille d’Udekem d’Acoz d’ériger un monument qui perpétuerait le nom d’Acoz. Celle-ci accepta volontiers et finança le monument. Il a été inauguré le 25 octobre 1980 en présence de représentants de la famille, de la Fanfare Royale d’Acoz, de représentants du cercle historique, du conseil communal, du bourgmestre de l’époque M. Brimant et de la population locale. Ce monument se présente sous la forme d’une colonne de plus ou moins deux mètres de haut en piere de taille, composée de différents solides. Sur une des pierres est gravé le blason de la famille d’Udekem d’Acoz. Au sommet du monument, un lion tient entre ses griffes un écusson portant le nom « Acoz ».

Ces points proviennent d’un travail de recherche effectué par les élèves de 5ème et 6ème année primaire de l’Ecole Notre-Dame de la Providence à Acoz, classe de Madame Anne-Marie Deguelle. Les élèves ont présenté le blason au Prince Philippe et à la Princesse Mathilde au château d’Acoz, dans le cadre de leur Joyeuse entrée dans la province du Hainaut.

En 1858, Jacques d’Udekem revend le château et les terres à Irénée veuve de Benjamin Pirmez, mère d’Octave, l’écrivain. C’est en 1886 que le nom « d’Acoz » a été ajouté au nom d’Udekem par arrêté royal du roi Léopold II. La famille Pirmez modernisent considérablement l’aile orientale et aménagent l’intérieur des bâtiment. A l’heure actuelle, il ne subsiste du quadrilatère fortifié primitif qu’une tour isolée et deux ailes, fortement transformées aux XVIIème et XIXème siècles. La façade principale du château s’élève sur le flanc sud, enserrée au sud-est par une tour carrée de trois niveaux et au sud-ouest par un porche massif précédé d’un pont à deux arches. La façade, remontée dans le style classique du XIXème, compte onze travées et s’appuie sur un épais soubassement. Le flanc oriental du château est composé d’un logis suivi d’une aile plus basse abritant des pièces d’habitation et d’anciennes écuries. Sur le logis, on peut lire la devise des Pirmez apposée sur la travée d’entrée « SCUTUM MEUM FIDES« . On accède au jardin à la française par un porche carré en pierre calcaire remontant vraisemblablement à 1674, comme l’indique la date apposée sur le vantail clouté. On y trouve une salle Octave Pirmez (1832-1883). Cet écrivain dont l’œuvre appartient au courant romantique est l’arrière grand-oncle des anciens propriétaires.

Attention, il s'agit d'une propriété privée.